Emblèmes, le blog

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Tag - croix

Fil des billets

mardi 12 novembre 2019

Alexandre ANDRE

1845: Naissance à Yssingeaux d'Alexandre André. Son père avait fait faillite avec sa banque d’affaires à Saint-Étienne lors de la révolution de 1848. Pour élever son jeune garçon et lui payer des études, alors qu’il était presque ruiné, il avait acheté une usine de rubans et de dentelles, les ex Ets Forest à La Guide, laquelle ravitaillait notamment le Bazar de la Charité à Paris.

Les métiers à tisser étaient lubrifiés, à l’époque, par des huiles végétales (olive, ricin…) qui brûlaient aux environs de 100 °C. Les métiers tournant très vite, des échauffements se produisaient à cause des frottements métal sur métal et les pièces cassaient ! Il fallait donc réparer, ce qui nécessitait un temps assez long, au détriment de la clientèle. Il entendit parler d’un produit dont on pouvait extraire des huiles qui supportaient des températures jusqu’à 900°. Sa curiosité naturelle lui avait permis de pressentir tout l’intérêt que pourrait apporter cette substance extraite en Russie. Il négocie un contrat d’approvisionnement avec les propriétaires de ces puits. Il s’agissait des frères Nobel qui avaient créé une compagnie produisant 50 % des hydrocarbures dans le monde: la Branobel (pour bratiev Nobel, cad frères Nobel).
Branobel.jpg

De retour dans l’Hexagone, Alexandre André fait l’acquisition d’un cargo d’occasion qu’il baptise de son nom, pour transporter le fluide dans des fûts en bois de 200 litres. Puis il achète une usine à Port-Saint-Louis-du-Rhône pour y raffiner et produire du pétrole pour la lumière et surtout donc des graisses lubrifiantes pour la mécanique.
1877: Création de la Société Alexandre André Fils (SAAF) premier importateur d’huiles minérales pour le graissage des machines.
spidoleine1.jpg

1887:Il fait construire le premier tanker, le « Titan », un transporteur de 1.400 tonnes qui est l’ancêtre de tous les pétroliers.
1900: Fusion des sociétés de vente du pétrole russe sous le nom de Société d’Armement, d’Industrie et de Commerce (S.A.I.C.), qui, en 1914, contrôle pratiquement 95% des exportations en provenance de Russie.
saic.jpg

1904: L’entreprise dont le siège social et le laboratoire se trouvaient rue de la Tour des Dames à Paris, avait reçu l’autorisation de traiter ses huiles de pétrole dans une deuxième usine de raffinage sur les bords de Seine à Port-Jérôme, face aux chantiers de Normandie de Grand-Quevilly en Seine-Maritime.

1913: La firme André fait partie des trois principaux importateurs français de pétrole.

1918: Décès d'Alexandre. Ses fils Jacques et Robert continuèrent dans la même voie: directeur à la société A. André et Fils, puis directeur à la société Franco-Américaine de Raffinage, président d’Esso standard et président de l’Union des chambres syndicales de l’industrie du pétrole.

1933: La SAIC s'associe avec la Société Anonyme pour l’Importation des Huiles de Graissage et la Société Anonyme d’Huiles & Vaselines dans la Belgium Gulf Oil à qui elle apporte plusieurs navires pétroliers: Emmanuel Nobel, Alexandre André, Lubrafol, Spidoléine, Belgian Gulf. Après la guerre 1914-1918, les trois sociétés susdites faisaient largement appel aux producteurs américains et de manière prédominante à la Gulf Oil Corporation de Pittsburgh en Pennsylvanie
bgoc.jpg

1935: SAAF s’allie à des partenaires américains pour créer la Standard Franco Américaine de Raffinage (la Société Franco-Américaine de Raffinage, constituée en 1929 fut créée par la Standard Oil of New-Jersey.
franco-americaine.jpg

1932: Devenue la Standard Franco-Américaine de Raffinage en 1932. Création de la raffinerie de Port-Jérôme (Seine-Maritime) en 1933, associée à Gulf Oil et Atlantic Refining. Intégrée à la Standard Française des Pétroles en 1936.

1948: Les huiles Spidoléine disparaissent en 1948, supplantées par la marque des huiles Yacco, créée en 1919.

https://www.leprogres.fr/haute-loire/2016/12/25/alexandre-andre-un-pi-onnier-de-l-industrie-petroliere
https://russkymost.net/2018/05/08/un-pionnier-de-lindustrie-petroliere/
http://www.branobelhistory.com/

vendredi 17 mai 2019

Le système de pêche traditionnelle à Boulogne: l'écorage

Le système des pêches boulonnaises reposait sur l’association de la pêche harenguière et de celle du poisson frais assurant respectivement 45 et 50 % de la valeur totale avant 1850. La pêche à la morue, salée à bord des bateaux, n’assurait que 5 % de la valeur totale et occupait une position marginale. Les quelques goélettes envoyées en Islande d’avril à septembre, un maximum de 9 à 10 par an entre 1835 et 1839, jaugeant en moyenne 80 tonneaux, étaient armées le reste de l’année pour le cabotage.

Nous sommes mal renseignés sur la pêche du poisson frais. La grande saison des cordiers et des chalutiers, travaillant « dans la Manche toute entière et la Mer du Nord jusqu’au Texel » commençait en mars et était stimulée par « les besoins extraordinaires de la consommation pendant le Carême ».

Jusqu’en 1822, la pêche du hareng était réglementée ; la saison, commencée le 1er septembre, était close le 15 janvier. Les bateaux travaillaient à proximité des côtes et débarquaient le poisson frais ; la salaison se faisait en atelier.

Mais, à partir de 1822, sous la pression des pêcheurs du Calvados, la limitation de la campagne harenguière fut abrogée. Dès lors il devenait possible d’armer les harenguiers dans l’avant-saison et de les envoyer à la rencontre du poisson au large de l’Écosse. Pour pêcher ou acheter le poisson aux Britanniques et contrevenir ainsi à la législation des douanes ? Les deux en même temps semble-t-il.

De toute façon, jusqu’au début des années 1830, ce type d’armement resta limité. Il s’agissait d’un nouveau genre de pêche ; la salaison à bord entraînait un alourdissement de l’investissement : navires plus grands, sel et tonnes, avitaillement.

Ces entreprises de pêche associaient un capitaliste, souvent marchand saleur, avec un patron de pêche et son équipage dans le cadre du vieux système de l’écorage.

Il existait, dès la première moitié du siècle, de véritables comptoirs d’armement. Six écoreurs armèrent 64 des 97 harenguiers (66 %) envoyés en Écosse en 1846, les 11 autres n’en armant que 33.

Les investissements restaient modestes ; vers 1850, un harenguier neuf coûtait entre 10 000 et 14 000 F.

L’écoreur avançait la somme nécessaire à la construction du bateau et, à chaque campagne, il se chargeait des dépenses d’armement : sel, tonnes, avitaillement et éventuellement « argent de mer » pour financer les achats de poisson.

Au retour de la pêche, l’écoreur récupérait sa mise et recevait 5 % du produit brut à titre de commission d’écorage. Le produit net était alors divisé en parts : 2,5 pour l’amortissement du bateau, 1,5 pour le maître de pêche, 1 pour les matelots embarquant un lot de dix filets mais seulement 1/2 part pour les marins sans filet, 1/4 ou 1/8 de part pour les novices et les mousses. « Les matelots oubliaient rarement de faire la part de l’infortune » ; les veuves embarquaient 1 lot ou 1/2 lot de filet et s’assuraient ainsi 1/2 ou 1/4 de part.

La demande limitée du marché d’une part, le recours généralisé aux achats d’autre part, n’incitaient guère les armateurs à innover.

De fait l’outil de pêche ne se modifia pas ; la taille des bateaux de la flottille armée pour la campagne d’Écosse resta, en moyenne, comprise entre 25 et 30 tonneaux avec un équipage de 12 hommes entre 1820 et 1850.

La croissance des apports est une croissance extensive ; le nombre de harenguiers s’éleva de 115 en moyenne dans les années 1820 à 182 dans les années 1830 et à 228 dans les années 1840, alors que la productivité stagnait.

On peut penser que l’armement d’un bateau n’avait pas pour but essentiel de donner un profit élevé mais davantage de procurer aux marchands-saleurs une matière première, transformée dans les ateliers, par salage ou saurissage, puis vendue. C’est là, au niveau de la commercialisation, que se situait la « spéculation », la recherche des profits élevés. Profits mal assurés toutefois ; les crises de surproduction entraînaient des effondrements de prix préjudiciables aux négociants.

Extrait de Histoire de Boulogne sur Mer, ville d'art et d'histoire sous la direction d'Alain Lottin chapitre IX un siècle de croissance économique (1815-1914) de Georges Oustric.

Un écoreur boulonnais qui a réussi: VIDOR

vidor.gif

1821: Jean Louis Philippe VIDOR, fonde, avec LEBEAU, une maison de salaison et d'armement de voiliers de pêche (écorage).
1840: la maison VIDOR rachète les parts de LEBEAU
1867: Louis-Auguste VIDOR succède à son père: A. VIDOR fils
1873: deuxième plus gros armement de Boulogne-sur-Mer avec 31 bateaux
1894: acquisition, en Angleterre, du premier chalutier à vapeur : la « Liane »
1900: Les fils de Louis-Auguste, Auguste et Georges VIDOR succèdent à leur père
1912: flotte de 2 voiliers et 10 vapeurs
1913: mort d'Auguste: G. VIDOR Fils
1924: association avec Ferdinand SARRAZ-BOURNET. Nouvelle appellation : VIDOR, SARRAZ & Cie
1928: décès de Georges. Son fils Auguste lui succède.
1941: flotte de 5 harenguiers
1948: est lancé le premier et le seul chalutier a moteur (diesel): le « Notre-Dame des Anges ». Construit à Sorel au Canada, il restera armé jusqu'en 1955.
1961: les Pêcheries DELPIERRE absorbent la société VIDOR, SARRAZ & Cie

mardi 14 mai 2019

Emblèmes d'armateurs de pêche boulonnais: les ALTAZIN

Les ALTAZIN est une famille d'armateurs établis à Boulogne-sur-mer au XVIe en provenance d'Audresselles, dans le Pas-de-Calais.
A la fin du XIXe, plusieurs ALTAZIN créèrent leurs affaires autour de la pêche, surtout du hareng qui fit la fortune de Boulogne. Les différends intervenants se distinguaient en ajoutant au patronyme leur prénom, le nom d'un associé ou le nom de leur femme.

ALTAZIN-FOURNY & Cie
1879: Pierre Marie ALTAZIN (1846- 1918) devient armateur à la suite de son père Pierre Marie (1816-1880). Celui ci fut marin en 1839, tulliste en 1843, écoreur (chargé d'inscrire toutes les ventes de poisson faites au port, d'en assurer la livraison, d'inscrire les achats chez les mareyeurs et saleurs) en 1860 puis armateur en 1871.
Marié en 1871 à Isabelle Flore Madeleine FOURNY (1853-1907), il prit comme nom de société Pierre ALTAZIN-FOURNY & Cie. Les initiales A et F se retrouvent sur son guidon.
af.gif
1890: Il préside le Syndicat des Armateurs de Boulogne.
1897: Crée la Société des Grandes Pêcheries de Boulogne sur mer, une société à commandite simple. Flotte: deux bateaux à voile : le "Notre- Dame-de- Boulogne" et le "Notre-Dame-des-Victoires" et six navires à vapeur : "Le Savoie", "la Provence", "la Champagne", "la Flandre", "la Lorraine" et "l'Alsace".
Le pavillon d'armateur que l'on voit sur le "Notre- Dame-de- Boulogne" est plus simple, mais reprend les mêmes éléments: les initiales de son nom et de celui de sa femme.
notre-dame1.jpg
1918: Ses fils lui succèdent dans l'armement "Pierre et Frédéric Altazin". Frédéric (1882-1960), armateur fut président du syndicat des armateurs boulonnais de 1938 à 1945.

ALTAZIN Emile & Fils
Emile-Altazin.jpg
Victor ALTAZIN (1822-1906) fut boulanger, écoreur puis armateur (1882).
Emile ALTAZIN (1858-1926) son fils, marié à Jeanne PETYT en 1882, fut armateur à Boulogne sous le nom d'ALTAZIN-PETYT.
Secrétaire, puis président du Syndicat des armateurs de Boulogne.
1919: Nommé membre du Conseil supérieur des pêches maritimes.
Il n'avait pas de pavillon à son emblème, mais faisait peindre sur les cheminées de ses chalutiers, une capsule rouge contenant les initiales AE.
altazin_fils.gif
Georges ALTAZIN (1887- ) son fils, repris le métier d'armateur

ALTAZIN, DARQUER & Cie
Peu de renseignements sur cet armateur si ce n'est leur désignation ALTAZIN G, DARQUER L. & Cie et la croix potencée qu'ils faisaient peindre sur la cheminée.
altazin_darquer.gif

mercredi 14 novembre 2018

Deutcher Turnerkreuz

LaTurnerkreuz est une marque figurative du mouvement de gymnastique allemand (turner bund) qui, en 1844, a été gravée par l'imprimeur Johann Heinrich Felsing (1800-1875) de Darmstadt , Hesse , avec les couleurs rouge et blanche de la Hesse. Selon le Turner-Bund allemand, le logo original est toujours carré et forme une croix grecque d' axe égal. Il se compose de quatre copies de la lettre F en majuscule, horizontalement et verticalement, qui reprennent la devise Turner: Frisch, Fromm, Fröhlich and Frei (frais, pieux, joyeux, libres !)

turnerbund_cross.jpg

Le gammadium, ou croix gammée est formée d'une croix commune perpendiculaire à un pôle et horizontale d'un faisceau , les deux en taille de fil, est occupé au milieu. C'est généralement une image héraldique

Gammadium.jpg

À l’origine, les ornements sur les robes byzantines et les vêtements grecs étaient similaires à la lettre capitale grecque Gamma.

Gamma_uc_lc.svg.png

La croix gammée nazie (nommée en allemand Hakenkreuz, « croix en crochets ») a été utilisée comme symbole par Adolf Hitler et le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) en raison de son association avec les peuples « aryens » dont ils se réclamaient.

La croix gammée nazie est une représentation dextrogyre (qui pointe à droite) du svastika. En Occident, pour des raisons historiques, la croix gammée est généralement associée au nazisme, ce qui n'est pas le cas en Asie.

NSDAP-Logo.jpg

Le svastika dextrogyre noir, emblème du nazisme, a été transformé en l'inclinant à 45° sur un disque blanc, position moins fréquente pour les svastikas indiens. En terme héraldique, il ne s'agit donc pas à proprement parler d'une « croix », comme le svastika d'origine, mais d'un « sautoir gammé ».

La croix gammée fut adoptée par le NSDAP alors qu'il n'était encore que le Parti des travailleurs allemands (DAP), et devint dès 1920 son emblème officiel. Selon Hitler dans Mein Kampf : le blanc représente le nationalisme, le rouge le socialisme, et la croix gammée la race aryenne

https://www.crwflags.com/fotw/flags/de@dtbax.html?fbclid=IwAR37GspZqa2NQLN4duKEHP_FbydmSCiBOzdghIisBvwixigvgICGSR5DVsw

https://de.wikipedia.org/wiki/Turnerkreuz

vendredi 29 avril 2016

Austin

1854: Frederick Wolseley, un irlandais émigre en Australie pour s'occuper de moutons.
1872: Il crée une machine de tonte de moutons.
1887: Avec l'aide d'Herbert Austin, un ingénieur anglais émigré en Australie, Frederick Wolseley fonde The Wolseley Sheep Shearing Machine Company, une compagnie pour construire des machines de tonte des moutons.
1893: Herbert Austin et Frederick Wolseley décident d'ouvrir une usine de fabrication à Birmingham en Angleterre pour bénéficier de sous-traitants plus compétents.
1895: Austin s’intéresse à la fabrication de voitures automobiles comme moyen de stabiliser les fluctuations saisonnières inhérentes de l'entreprise Wolseley.
wolsel01.jpg

1899: Mort de Frederick Wolseley. Vickers, Sons and Maxim reprennent l'activité et le nom de Wolseley.
1901: La construction de moteur et de voiture est prise par The Wolseley Tool & Motor Car Company Limited.
wolse300.jpg

1900: La carrosserie Van den Plas, de Bruxelles, travaille avec les constructeurs automobiles français De Dion Bouton, Berlier, Germain, Packard.
vande170.jpg

1905: Herbert Austin quitte Wolseley et fonde Austin Motor Company. Son siège est basée à Longbridge, une banlieue de Birmingham, au centre de l'Angleterre.
1906: Sa nouvelle voiture a un moteur vertical et est, en tout sauf un petit détail, identique aux Clément-Gladiators assemblés dans la même usine. William Harvey Du Cros, qui possède Cycle Co Swift injecte des fonds et rejoint le conseil d'administration.
austi300.jpg

1914: Austin devient une société publique cotée lorsque le capital est augmenté à 650.000 £. A cette époque , en nombre de voitures produites, la société est au cinquième rang après Wolseley, Humber , Sunbeam et Rover.

1917: La compagnie anglaise Vanden Plas Ltd. est créée.
vande530.jpg

1918: Austin Motor Co. a augmenté considérablement au cours de la Première Guerre mondiale avec l’obtention de contrats gouvernementaux pour les avions, les obus, les canons lourds et camions. La main-d'œuvre est passée d'environ 2.500 à 22.000 personnes.
1920: Herbert Austin dessine lui-même l'emblème de sa marque: dans une forme triangulaire, un volant sur des ailes accompagne une roue qui soulève de la poussière. Il est censé symboliser le contrôle et la vitesse des voitures de la marque.
austi200.jpg

1921: La société n'arrive pas à vendre suffisament. Elle est mise sous séquestre.
1922: Lancement de la Seven, une petite voiture économique produite en masse. L'une des raisons pour lesquelles le marché pour une voiture comme l'Austin 7 existe est le code fiscal britannique: chaque voiture personnelle est imposée sur la taille du moteur.

1930: Création de American Austin Car Company, pour produire des modèles Austin aux Etats-Unis.
ameriau0.jpg

1934: Datsun commence à construire des Austin Sevens sous licence.
1935: American Austin Car Company est réorganisée sous le nom d'American Bantam. Ce fut Bantam qui produisit le premier prototype de la Jeep.
ameribantam.jpg

1936: Le fondateur est anobli comme Baron Austin of Longbridge.
1941: Mort de Lord Austin.

1946: Vanden Plas devient une filiale d'Austin et produit l'Austin A120 Princess, une voiture haut de gamme.
vande600.jpg

1947: Le logo Austin prends la forme d'un écu très étroit.
austi470.jpg

On voit aussi apparaître comme insigne de capot, un A ailé, une réponse au B ailé des Bentley. AustinFlyingA.JPG

1950: Les armoiries de Lord Austin qu'il avait adopté son anoblissement en 1936 sont adoptées avec comme modification principale une croix à la place du chevron original. Gerbes de blé et losanges symbolisent la générosité et la constance, tandis que la couleur or représente la générosité. Lord Austin était connu pour son soutien envers les hôpitaux et diverses autres activités de bienfaisance.
austi060.jpg

1952: Le constructeur fusionne avec son concurrent Nuffield Organisation (marques Morris, MG, Riley...). L'union des deux fabricants donne naissance à la British Motor Corporation (BMC), le plus grand groupe automobile britannique.
Le logo de cette marque est une cocarde aux couleurs britaniques.
BMC_Rosette.JPG

1952: Lancement de la marque Austin-Morris.

1952: Austin passe un accord avec Donald Healey, l'ingénieur automobile de renom. Cet accord conduit à une nouvelle marque Austin-Healey et à une gamme de voitures de sport.
austh583.jpg

1959: Lancement de la Austin-Mini-Cooper.
austc610.jpg

1968: Le regroupement des marques anglaises donne naissance à la British Leyland Motor Corporation (BLMC).

1978: Le logo d'Austin-Morris évolue.
AustinMorris_Text.JPG

1982: La majeure partie de la division automobile de British Leyland est rebaptisé groupe Rover Austin, avec Austin comme marque grand public et Rover marque plus luxueuse. La marque MG est relancé pour les versions sportives des modèles Austin.
1982Austin_Rover.png

1989: La marque Austin-Sterling est lancée.
austinroversterling82.jpg

1987: La marque Austin est abandonnée et Austin Rover devient tout simplement le groupe Rover. Les voitures Austin continuent à être fabriquées, même si elles ont cessé d'être des Austins. Elles portent le logo Rover mais sans "Rover" écrit dessus. Les logos sont spécifiques au modèle de voiture. La croix des armoiries de Lord Austin permet une réminiscence des anciens logo.
Austin Metro City X 1989

Les droits sur le nom Austin sont transmis à British Aerospace, puis à BMW lorsque ils achètent le groupe Rover.
Les droits ont ensuite été vendus à MG Rover, créé lorsque BMW a vendu l'entreprise.
Suite à l'effondrement et la vente de MG Rover, Nanjing Automobile Group possède le nom d' Austin et l'usine d'assemblage historique de Austin à Longbridge.
Lors de l'Exposition Nanjing International en mai 2006, Nanjing a annoncé qu'il pourrait utiliser le nom Austin sur certains des modèles MG Rover, au moins sur le marché chinois.

2012: Une nouvelle Austin Motor Company Limited est constituée par Steve Morgan de Birmingham.
2014: Dissolution de la nouvelle société.

Pour plus de détails, voir: http://www.aronline.co.uk/blogs/facts-and-figures/history-evolution-of-the-ar-logo/

mercredi 16 septembre 2015

Dodge

1886: Les frères John et Horace Dodge débutent leur carrière professionnelle à la Murphy Engine Company, fabricant de moteurs marins. Ils font ensuite fortune dans la production de bicyclettes, à la tête de leur compagnie Evans & Dodge Bicycle Company.
Evans-Dodge-Bros.-Head-Badge.jpg

1901: Les deux frères déplacent leur usine de bicyclettes et de machines à Détroit dans le Michigan. Ils y fabriquent des roulements et d'autres pièces pour les premières industries automobiles. Ils aident à la mise au point des moteurs des premières Oldsmobile.
1902: Les frères Dodge sont approchés par Henry Ford qui cherche de l'aide pour financer sa propre société de fabrication d'automobiles. Les frères Dodge aident donc Ford à financer son entreprise. Ils deviennent les premiers actionnaires et constructeurs des moteurs de la Ford Motor Company.
dodg1910.jpg

1914: Les frères Dodge décident de créer leur propre marque Dodge Brothers Motor Company. La firme est ainsi fondée à Hamtramck (Michigan). Les premiers modèles ressemblent à la Ford T décapotable, mais avec quelques innovations comme un démarreur électrique. Fort de leur excellente réputation de motoristes, les commandes affluent et leur première voiture se pose pendant un temps en véritable rivale de la Ford T. Leur slogan est « Fiable ! ».
Le logo original est un cercle avec deux triangles, un blanc et un noir, formant une étoile de David avec les initiales DB au centre, et les mots Dodge Brothers Motor Company sur le bord extérieur. Les frères Dodge n'étaient pas juifs, ce que pourrait laisser à penser l'emblème.
dodg1914.jpg

1916: Trois voitures participent à un raid au Mexique avec le général George Patton qui ramène ficelé aux gardes boue de la voiture, le bras droit de Pancho Villa. Cet événement fera une grande publicité à la compagnie.
1917: Ils produisent leurs premiers camions destinés à l'armée américaine pour la première guerre mondiale; mais ils poursuivront par la suite pour fournir les usagers civils.
1920: Alors que Dodge occupe la deuxième place des ventes de voitures aux États-Unis, l'avenir de Dodge bascule du tout au tout. Terrassé par une pneumonie, John décède le 14 janvier, tandis que Horace, inconsolable et dépressif, meurt à son tour en décembre des suites de la grippe et d’une cirrhose du foie.
1925: La société des frères Dodge est rachetée par Dillon, Read & Co , une importante banque d'investissement pour 146 millions de dollars, la plus importante transaction financière jamais vue à l'époque.
1927: Emblème de la Dodge Brothers Six:
dodg1927.jpg

1928: Dillon Read revend ensuite la société à Walter Chrysler qui en fera son "milieu de gamme" afin de concurrencer Pontiac dans le groupe GM.
dodg1928.jpg

1932: Les voitures Dodge commencent à adopter un bélier sautant comme bouchon de radiateur.
dodg1933.jpg

1941 Dodge introduit des armoiries, censées être celles de la famille Dodge: quatre barres horizontales brisées au milieu par une barre verticale avec un "O" dans le centre. Une tête de chevalier est au sommet de l'emblème.
dodg1946.jpg

1951: Sur le capot, seule la tête du bélier avec des cornes recourbées, est restée.
dodg1951.jpg

1955: Virgil Exner modifie l'état d'esprit de Chrysler. Jusqu'alors c'étaient les ingénieurs qui dominaient la société. Il impose que les designers prennent le pouvoir. "Forward Look" (Regard vers l'Avant) est le nom du logo appliqué à tous les véhicules Chrysler Corporation. Il est composé de deux boomerang se chevauchant, ce qui suggère l'ère spatiale avec une fusée à 2 étages.
Forward_Look_D100.jpg

1962: Dodge reprend son indépendance au niveau de l'emblème avec le Fratzog. C'est l'adjonction de trois pointes de flèche formant une étoile à trois branches. Le nom a été choisi par un des designers sans raison apparente.
dodg1962.jpg

1982: Retour du logo unifié Chrysler avec le Pentastar. Seul concession, le Pentastar de Dodge est rouge, tandis que celui de Chrysler- Plymouth est bleu.
Dodge_Red_Pentastar1980.jpg

1994: La tête de bélier devient l'emblème officiel de Dodge après avoir été un ornement de capot.
dodg1994.jpg

2010: Dodge donne sa tête de bélier à sa filliale véhicule industriel RAM. Un logo présentant le nom accompagnée de deux traits obliques rouges est adopté pour la communication "institutionnelle".
dodgn2010.jpg

2011: Un second emblème a été révélé lors de l'inauguration de Durango 2011, pour les calandres des voitures: un écu à la croix barré du nom Dodge.
dodgn101.jpg

mardi 8 septembre 2015

Croix de St Georges

Georges de Lydda naît en Cappadoce, dans une famille chrétienne. Militaire, il devient officier dans l'armée romaine ; il est élevé par l'empereur Dioclétien aux premiers grades de l'armée.
Un jour il traverse la ville de Silène dans la province romaine de Libye, sur son cheval blanc. La cité est terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre. Georges engage avec le dragon un combat acharné ; avec l'aide du Christ3, et après un signe de croix, il le transperce de sa lance. La princesse est délivrée et le dragon la suit comme un chien fidèle jusqu'à la cité. Les habitants de la ville ayant accepté de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême, Georges tue le dragon d'un coup de cimeterre car il les effrayait toujours, puis le cadavre de la bête est traîné hors des murs de la ville tiré par quatre bœufs.
Après la publication des édits de Dioclétien contre les chrétiens, Georges est emprisonné. Sa foi ne pouvant être ébranlée, il y subit un martyre effroyable : livré à de nombreux supplices, il survit miraculeusement et finit par être décapité le 23 avril 303.
Les circonstances exceptionnelles de sa mort l'on fait appeler par les chrétiens d'orient "le grand martyr". Son culte s'est très rapidement développé. Les croisades contribuèrent à donner au culte de saint Georges un grand éclat, notamment parmi les chevaliers français et anglais. Il était légitime que les cavaliers le choisissent comme saint protecteur. Il est représenté dans son iconographie avec un drapeau blanc à croix rouge.
georges.jpg

Une de ses premières apparitions post-mortem fut en juin 1063 à la bataille de Cerami, après que les Normands eurent entamé la libération de la Sicile (occupée par les Musulmans depuis deux siècles). Dans cet affrontement au nord-est de l'île, les Chrétiens remportèrent une victoire retentissante : selon le chroniqueur Geoffroi Malaterra, ils auraient été galvanisés par un mystérieux cavalier blanc armé d'une lance dont l'extrémité portait un pennon blanc avec une croix.
Lors du siège d'Antioche contre les infidèles en 1098, saint Georges donna la victoire aux Chrétiens en leur apparaissant en vision à la tête d'une armée céleste montée sur des chevaux blancs et portant des bannières blanches.

D'après la légende, le roi Pierre Ier d'Aragon vainquit les Maures lors de la bataille d'Alcoraz en 1096. Il expliqua cette victoire sur les quatre rois arabes tués sur le champ de bataille, par le concours providentiel de saint Georges.
La Sardaigne, territoire concédée en zone inféodée depuis 1297 par le pape Boniface VIII portera les emblèmes tirés de ce fait d'arme: un drapeau blanc à croix rouge accompagnée de 4 têtes maures.
it_cerd1.gif

Au XIIe siècle, l'Aragon passa à la Maison des comtes de Barcelone, Raimond-Bérenger IV et son fils Alphonse II, qui imposèrent leur blason aux quatre pals. Ce dernier blason resterait l'emblème dynastique de l'Aragon, en plus de la croix rouge qui se maintiendrait comme emblème territorial de l'ancien royaume.
Le drapeau de Barcelone associe ces deux emblèmes:
es-b-bcn.gif

Le vexillum beati Georgii (drapeau de saint Georges) est mentionné pour la première fois dans les Annales Januenses de 1198 (Chroniques de Gênes) : il s'agit d'un drapeau rouge portant l'image de saint Georges à cheval abattant un dragon (cet étendard resterait le drapeau d'état jusqu'au début du XIIIe siècle). Une image en est donnée dans les Annales Januenses relatant la prise de la cité de Savone en 1227 : la bannière à quatre queues est placée devant les tentes des commandants génois. Le drapeau de la Communauté, c'est-à-dire la croix rouge sur fond blanc, est attesté pour la première fois le 28 septembre 1218 : appelé insignia cruxata comunis Janue (« l'enseigne à la croix de la Communauté de Gênes »), il flottait sur la cité de Vintimille qui s'était rendue à Gênes. Ces deux drapeaux furent également utilisés par la flotte : le vexillum beati Georgii est encore décrit en 1241 en tant que pavillon de guerre et enseigne de l'Amiral, tandis qu'en 1242 le signum Communis, c'est-à-dire le drapeau à la croix, était hissé sur les galères. Le vexillum beati Georgii serait le drapeau de l'Amiral jusqu'en 1282 au moins.
it-genoa.gif

La croix rouge sur fond blanc devient très populaire en Italie du Nord, utilisée entre autre par Milan et Bologne.
Nord-italia.jpg

La croix de saint Georges aurait été utilisée pour la première fois par les armées anglaises comme emblème en 1277 sous Édouard Ier pendant la guerre en Pays de Galles. Au XIVe siècle, l'archevêque Thomas de Canterbury écrit que lorsque le roi Édouard d'Angleterre fit le siège du château de Caerlaverock dans le Sud de l'Écosse en 1300, ses chevaliers portaient des bannières blanches à croix rouge. Le chroniqueur Jean Froissard rapporte en 1357 que les commandants anglais invoquaient souvent saint Georges pour appeler à l'aide ou comme cri de guerre.
emgann1.gif

La croix de St Georges est toujours l'emblème de l'Angleterre.
supanglais.jpg

Elle a servi de base pour la création de l'Union Jack en 1603.

Dernier pays à utiliser la croix rouge, la Géorgie dont le nom vient du terme persan « Gurji » du grec γεωργία (« geōrgia »), qui veut dire « agriculture » et non du nom de Georges de Lydda.
Le drapeau adopté en 2004 présente un champ blanc chargé d'une croix rouge cantonnée de quatre croisettes rouges. Il descend du drapeau de Sastavo attesté en 1350. Il a été choisi comme emblème en 2001 par le Mouvement démocrate de Mikheil Saakachvili, un parti d'opposition qui sera amené au pouvoir par la Révolution des Roses.
ge.gif

Le drapeau blanc à croix rouge est aussi utilisé pour symboliser l’Église en général. Il est utilisé par les peintres dans les représentations de la Résurrection.
Piero_della_francesca.jpg

ainsi que lors du Jugement Dernier.
20-jugement.png

dimanche 6 septembre 2015

Drapeaux scandinaves

Le Danemark fait remonter l'apparition de son drapeau en 1219. Il prit sa forme définitive avec la croix décalée vers la hampe en 1748.

En 1397, les trois États de Norvège, Danemark et Suède s’unirent sous un seul monarque dans le cadre de l’Union de Kalmar. Au cours du XVe siècle, les Suédois durent ensuite résister aux tentatives de centraliser l’autorité sous la couronne danoise, parfois jusqu’à prendre les armes. La Suède finit par quitter l’Union en 1521, lorsque Gustave Eriksson Vasa rétablit l’indépendance de la couronne suédoise avant d'accéder au trône deux ans plus tard sous le nom de Gustave Ier.
Les couleurs bleu et jaune sont utilisées pour représenter la Suède au moins depuis les armoiries du roi Magnus Erikson, roi de Suède, Norvège et Scanie en 1336, représentant trois couronnes d'or sur champs d'azur.
se-coa2.gif

La première description officielle du drapeau de la Suède est dans une lettre royale du 19 avril 1562. La croix représente le christianisme et le drapeau danois a servi de modèle.
Les couleurs du drapeau ont officiellement les références suivantes dans le Natural Color System: NCS 0580-Y10R pour le jaune et NCS 4055-R95B pour le bleu.
se.gif

En raison de l’alliance contractée par le royaume danois avec Napoléon, les puissances coalisées victorieuses cèdent la Norvège continentale à la Suède en 1814. En réaction, une Convention nationale se réunit et déclare l’indépendance du royaume de Norvège qui sera néanmoins en union personnelle avec le roi de Suède Charles XIII. Frederik Meltzer, un membre du Parlement norvégien, propose en 1821 de faire figurer sur le drapeau une croix chrétienne, suivant ainsi la tradition des autres pays nordiques. Le rouge, le blanc et le bleu furent choisis pour représenter la démocratie, étant donné que ces couleurs sont reprises dans les drapeaux d’autres nations libres (États-Unis, France, Royaume-Uni, Pays-Bas…).
Le rouge est de référence 032 U et le bleu 281 U dans le système Pantone (#ED2939 pour le rouge, #002664 pour le bleu).
no.gif

Peu après l'indépendance de la Finlande en 1917, s'est tenue une compétition pour le dessin du drapeau finlandais. Plusieurs propositions ont été soumises qui utilisaient le rouge et le jaune des armes de la Finlande, où le bleu et le blanc, symbolisent les lacs et la neige. C'est cette dernière proposition qui a été retenue avec la forme de la croix scandinave.
Le drapeau est surnommé Siniristilippu (Le Drapeau à la Croix Bleue). La teinte du bleu est le Pantone 294C (#003580).
fi.gif

Le pavillon civil de l'Islande a été officiellement adopté le 19 juin 1913, l'Islande restant un territoire du Danemark. Il est utilisé en mer depuis le 1er décembre 1918 lorsque l'Islande est devenu un royaume séparé. Comme les autres croix scandinaves, le dessin est fondé sur celui du drapeau du Danemark. (Il comporte aussi les mêmes couleurs, inversées, que le drapeau de la Norvège, avec qui elle a des forts liens ancestraux).
Le bleu est un Pantone 287 (#0048E0), le rouge un Pantone 1795 (#FF0F00).
is.gif

Le drapeau des iles Féroé a été créé en 1919 par trois étudiants féroïens à Copenhague. Il devient progressivement le drapeau habituel des îles, mais sans statut officiel. Lorsque l'armée allemande occupe le Danemark en avril 1940, les troupes britanniques occupent l'archipel et doivent pouvoir distinguer les navires féroïens des navires danois. Le 25 avril 1940, les autorités britanniques acceptent que le Merkið devienne le pavillon naval des Féroé. Une loi du 23 mars 1948 le reconnaît comme le drapeau national des îles Féroé.
fo.gif

Åland est un archipel finlandais autonome situé en mer Baltique, dont la langue officielle est le suédois.
Le drapeau, choisi en 1954 pour remplacer un tribande bleu-jaune-bleu utilisé avant le statut d'autonomie, met en valeur les liens étroits entretenus par l'archipel avec la Suède, et plus discrètement avec la Finlande. En effet, il est basé sur le drapeau de la Suède, formé par une croix scandinave or sur fond azur. Une deuxième croix rouge à l'intérieur de la croix or symbolise la Finlande. En effet, si aujourd'hui le bleu et le blanc sont largement considérées comme les couleurs nationales finlandaises, les premiers mouvement nationalistes utilisaient plutôt les couleurs du blason, un lion héraldique jaune sur fond rouge.
ax.gif

Le drapeau des Shetland a été dessiné par Roy Grönneberg et Bill Adams en 1969, pour marquer l'anniversaire des 500 ans de l'incorporation des Shetland à l'Écosse après son rachat à la Norvège. Les couleurs du drapeau sont identiques à celles du drapeau de l'Écosse, mais en forme de la croix scandinave. Après plusieurs tentatives infructueuses, y compris un plébiscite en 1985, le Lord Lyon l'a approuvé comme étant le drapeau officiel de Shetland, le 1er février 2005. Le drapeau a été officiellement adopté par le Shetland Islands Council (SIC) le 13 décembre 2006. Le drapeau des Shetland est très similaire au Hvítbláinn, le drapeau officieux de l'Islande, utilisé par les nationalistes de 1897 à 1915.
gb-she75.gif

De nombreux drapeaux de sous-entités régionales du nord de l'Europe portent la croix scandinave. Citons comme exemple le drapeau de la région française de Normandie. Pour se rattacher au monde scandinave, l'auteur Jean Adigard des Gautries a dessiné en 1937 un drapeau rouge orné d’une croix rouge bordée d’or, allongée au battant à la manière des drapeaux des nations scandinaves. Ce drapeau est celui du Mouvement Normand, non le drapeau officiel de la région.
fr_mnorm.gif

vendredi 4 septembre 2015

Dannebrog

Le Dannebrog (vêtement danois) est le surnom du drapeau du Danemark.

C'est un drapeau rouge avec une croix blanche étendue jusqu'aux bords ; la croix (croix scandinave, aussi intitulée Croix de saint Olaf) est décalée du côté de la lance. La teinte du drapeau national est le Pantone 186C (code HEX # E31836) et celle du pavillon national est le 194C (# AC0234). Le pavillon est donc plus foncé que le drapeau.
dk.gif

C'est le plus ancien des drapeaux nationaux toujours en activité si l'on en croit la légende qui veut que le drapeau soit apparu dans le ciel lors de la bataille de Lyndanisse, entre le roi du Danemark Valdemar le Victorieux et les Estoniens païens, le 15 juin 1219.
Danmarks_flag_1219_Lorentzen.jpg

Une autre légende, liée au surnom du drapeau, veut qu'à l'issue de cette bataille, la tunique blanche du roi Valdemar ait été entièrement rougie du sang de ses adversaires, à l'exception de l'emplacement de sa ceinture et de son baudrier.

Le document le plus ancien attestant l'usage d'une croix blanche sur fond rouge par un roi danois est le folio 55 de l'Armorial de Gelre datant de 1370-1386.
danemark_armorial_Gelre.jpg

On sait avec certitude que le Dannebrog est le pavillon des vaisseaux danois depuis les années 1580.

Un décret de 1630 permet de déduire que le pavillon à deux pointes était réservé à la flotte de guerre et qu'en 1635, il fut formellement interdit aux navires marchands de battre le pavillon à deux pointes.
Flag_of_Denmark.png

C'est en 1696 que furent prescrites les proportions du Dannebrog qui, dans l'ensemble, sont toujours en vigueur.

La bannière rouge chargée d'une croix d'argent est identique à la bannière que porte depuis 1130 l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean (Chevaliers de Malte) qui contrôlait la navigation en Méditerranée. Indépendamment, elle a été aussi adoptée au XIVe siècle par les Suisses et les Savoyards.
smom.gif

Pour différencier ces emblèmes, les Suisses ont alésé leur croix,
ch.gif

les Savoyards l'ont associé à un aigle, un liseré ou un champ bleu (royaume de Sardaigne),
it_cer-n.gif

les Chevaliers de Malte ont transformé leur croix en un modèle à 8 pointes
smom-gm.gif

et les Danois, par un règlement sur la navigation en 1748, ont décalé la croix vers la hampe (ou rempli le pavillon militaire entre les deux pointes).
dk.gif

Le Dannebrog a influencé un grand nombre de drapeaux de pays ou régions de Scandinavie.

jeudi 30 juillet 2015

Bologne

1176: La ligue lombarde est l'alliance des principales villes du nord de l'Italie: Crémone, Mantoue, Bergame, Brescia, Parme, Padoue, Milan, Vérone, Plaisance et Bologne contre l'empereur d"Allemagne Frédéric Ier Barberousse.
1220: Début du règne de l'empereur Frédéric II de Hohenstaffen. Les partisans de l'empereur sont appelés les gibelins. Les partisans du pape sont appelés les guelfes. Leur dispute marquera l'histoire de l'Italie du Nord jusqu"en 1280.
1249: Un drapeau blanc à croix rouge, symbole de la commune de Bologne, a été utilisé dans la bataille de Fossalta par les Guelfes bolognais contre les Gibelins de Modène et Crémone..
it-lom-m.gif

1259: La plus ancienne représentation de l'emblème de Bologne est dessinée en marge d'une section des statuts de la ville.
vessillo_bologna_1259.jpg

1266: Charles d'Anjou, comte de Provence, roi de Naples et de Sicile, allié du Pape, permet l'utilisation du chef d'Anjou: un lambel rouge sur fond bleu fleurdelissé pour distinguer le drapeau de la ville fidèle aux Guelfes.
capo_angio.png

1376: La peuple de Bologne, en réponse à l'appel de Florence appelant à la rébellion des villes soumises au Pape, se rebelle contre la domination papale et occupe le Palazzo del Podesta proclamant le gouvernement libre de la ville. Les Florentins envoient à Bologne, avec l'aide militaire, une bannière bleu avec l'inscription Libertas en or.
libertas.png

Suite à cela, la municipalité de Bologne a joint les deux emblèmes sur son gonfalon.
gonfalone_bologna.jpg

Au XVIe siècle, les armoiries se stabilisèrent avec une représentation en quarts: écartelé dans la 1ère et 4ème d'argent à la croix rouge au chef d'Anjou, dans le 2e et 3e d'azur au mot Libertas en lettres d'or ordonné en bande sont surmontées d'un lion, celui qu'Obizzo II d'Este a offert à la ville.
stemma_del_comune_di_bologna3.jpg

Le blason de Bologne se retrouve dans le logo du constructeur automobile OSCA. Les couleurs bleu et rouge se retrouvent dans le logo du constructeur automobile Maserati ainsi que dans le maillot du club de football de la ville, le Bologna Football Club 1909.
bologne.jpg

voir http://www.radiomarconi.com/marconi/carducci/evoluzione_dello_stemma_bologna.html

lundi 27 juillet 2015

Milan

Le drapeau de la Commune de Milan est constitué d’une croix rouge sur fond blanc.
La légende dit que le symbole naît au début du XIe siècle de la fusion de l'enseigne de la noblesse, de couleur rouge, avec celle du peuple, de couleur blanche.
1113: Première description du drapeau.
1167: Avec le serment de Pontida, se constitua entre les principales villes du nord de l’Italie la Ligue Lombarde, dans le but de combattre l’empereur Frédéric Barberousse et conquérir l'indépendance. La Ligue adopta comme symbole l'emblème de Milan.
1176: A la triomphale bataille de Legnano, l'emblème fut hissée sur le "carroccio".
it-lom-m.gif

1277 : L'archevêque Otton Visconti dirige Milan et établit la dynastie des Visconti. Le serpent en héraldique italienne est appelée biscione. On voit la relation entre les termes biscione et visconti qui ont amenée la famille Visconti a adopter un serpent comme emblème. Biscione vient du latin vipera, « vipère ». Ce terme de vipera a aussi donné les noms de givre ou guivre qui est le nom utilisé en héraldique française pour désigner un serpent. C'est aussi l'origine de noms d'animaux fantastiques cousins des dragons: la vouivre (ouest de la France) et la wyvern (Angleterre).

Philippe_Marie_Visconti.png
d'argent, à une givre ondoyante en pal d'azur, couronnée d'or, engloutissant un enfant de carnation, posé en fasce, les bras étendus

Les Visconti portèrent le titre de « seigneur de Milan » puis, à compter de 1395, en la personne de Jean Galéas, celui de « duc de Milan ». À la mort du dernier duc, Philippe Marie, en 1447, la République ambrosienne fut instaurée dans la cité pour une période de moins de trois années. Cependant, la succession viscontienne à Milan fut assurée par Blanche Marie, fille de Philippe Marie qui épousa François Sforza, le condottiere qui reprendra le flambeau du duché en 1450.

Le lac d'amour a été largement utilisé dans l’emblématique de la maison de Savoie au pont d'être couramment nommé nœud de Savoie (nodo savoia). C'est un nœud en 8, symbole de l'amour. Amedée VI, comte de Savoie, institue en 1350 un Ordre militaire, intitulé l’Ordre du Lacs d’Amour, en hommage à sa femme qui lui avait donné un bracelet fait de ses cheveux tressés. Cet Ordre devint l'Ordre de l'Annonciade, ou de l'Annonciation de la Vierge Marie, en 1434, par la volonté d’Amedée VIII, premier duc de Savoie. Il conserva l’insigne du lacs d'amour, insigne qui deviendra alors celui de la maison de Savoie. La maison de Savoie régna en Italie de 1861 à 1946.
lagoy1.jpg

L'ensemble de ces trois symboles se retrouve dans l'emblème d'Alfa-Roméo.
alfa_romeo5.jpg

dimanche 26 juillet 2015

Alfa Romeo

1906: Alexandre Darracq s'associe à des investisseurs italiens pour fonder la Società Italiana Automobili Darracq, à Naples puis à Milan.
darracq_italie.jpg

1910: Les ventes se sont avérées insuffisantes. La société est placée en liquidation à la fin de l'année. Des investisseurs lombards reprennent la société, Ugo Stella participe à la transaction. À cette occasion la société change son nom pour A.L.F.A. (acronyme de "Anonima Lombarda Fabbrica Automobili"). Le nom choisi rappelle la première lettre de l'alphabet grec, voulant ainsi marquer le début d'une nouvelle aventure industrielle.
alfa_plate.jpg

Merosi le directeur technique, choisit le logo, il rappelle les liens de la marque A.L.F.A. avec la ville d'origine Milan : le blason blanc avec une croix rouge sont les armes de la ville de Milan. Le biscione (créature fantastique s’apparentant à un serpent) qui dévore un homme est quant à lui le symbole de la maison Visconti (qui régna sur le duché de Milan de 1277 à 1447). Autour des deux emblèmes sont présents les mots « ALFA » et « MILANO », séparés par deux nœuds en huit en l'honneur de la maison princière italienne.
alfa-badge-1910.jpg

1915: L'entrepreneur napolitain Nicola Romeo prend la direction de l'A.L.F.A. et développe les fabrications à vocation militaire (munitions, moteurs d'avion...).
1919: La firme reprend la production automobile.
1920: La société change de nom pour devenir Alfa Romeo.
alfa_romeo5.jpg

Dans les années 20, la marque s'illustre en compétition, notamment avec l'aide d'un certain pilote nommé Enzo Ferrari.
1923: Ugo Sivocci, un des pilotes de course d'Alfa Roméo, pour chasser le mauvais sort, avait peint sur la calandre de sa voiture un carré blanc orné d'un trèfle à quatre feuilles. Il donna à Alfa Romeo sa première victoire internationale. Comme pour confirmer les dons miraculeux de la feuille de trèfle, quelques mois plus tard, survint le tragique accident dans lequel Sivocci perdit la vie. Le 8 septembre 1923, sur le circuit de Monza, lors des essais du Grand Prix de l'Europe, il se tue sur une voiture dépourvue de la feuille de trèfle. Cette coïncidence suscita une émotion considérable parmi les pilotes, les mécaniciens et les techniciens.
Dès 1924, les voitures de course d'Alfa Romeo ont été décorées avec un trèfle vert à quatre feuilles et, en mémoire de Sivocci, le carré blanc a été remplacé par un triangle, signifiant l'absence.
alfa-romeo_four-leaf-clover.jpg

1928: Nicola Romeo quitte l'entreprise, alors en très mauvaise santé.
1932: Alfa Romeo est sauvée par le gouvernement: Mussolini en fait un emblème de l'Italie nouvelle, et la production se recentre sur les voitures sportives et haut de gamme.
1950: Alfa Romeo remporte le premier championnat de Formule 1, en 1950 avec Giuseppe Farina, puis décroche à nouveau le titre l'année suivante avec Fangio.
Mais les difficultés économiques resurgissent à la fin des années 70, et Alfa Romeo s'associe même un temps à Nissan.
1975: Le logo se simplifie.
alfaromeo.png

1986: Fiat la rachète. Le géant italien met alors en place une politique de plateformes communes qui permet de réduire les coûts, tout en essayant de conserver le style Alfa Romeo.

mardi 21 juillet 2015

Maison de Savoie

L'origine de la maison de Savoie remonte en 1032 lorsque la Savoie est intégrée avec le second royaume de Bourgogne, au Saint-Empire romain germanique.

La maison de Savoie est une dynastie européenne ayant porté les titres de comte de Savoie (1033), puis de duc de Savoie (1416), prince de Piémont, roi de Sicile (1713), roi de Sardaigne (1716) et roi d'Italie (1861).

L'origine de la famille est Humbert Ier de Savoie, dit « Humbert aux Blanches Mains » né entre 970 et 980 en Maurienne, et mort un 1er juillet, entre 1042 ou selon la tradition 1048.

Premières armes hypothétiques : d'or à l'aigle de sable, mais probablement portées par les Comtes de Savoie en tant que Vicaires Impériaux.
Savoie_Ancien.gif

A partir de Thomas Ier (1177 † 1233), les troupes savoyardes portent un drapeau rouge à croix blanche.
Pierre2savoie.jpg

En 1315, Amédée V de Savoie, comte de Savoie de 1285 à 1323, vint à l’aide des Chevaliers de Saint-Jean à l’île grecque de Rhodes et leur flotte combinée vainquit celle des Musulmans. Il obtient par ce fait, le droit de porter les armes de l'Ordre (de gueules à la croix d'argent) et il se les approprie définitivement en souvenir de ce glorieux évènement. Ces armes resteront définitivement associées dans la maison de Savoie.
Savoie.gif

En 1720, Victor-Amédée II, duc de Savoie devient roi de Sardaigne. La croix blanche sur fond rouge se situe dans le canton d'un pavillon bleu, pour se différencier des pavillons du Danemark et des Chevaliers de Saint-Jean basés à Malte.
it_cer-n.gif

Victor Emmanuel II, duc de Savoie et roi de Sardaigne devint roi d'Italie en 1861. Ses grandes armes présentent en leur cœur un blason aux couleurs de la Savoie: d'or à l'aigle de sable portant un écu de gueules à la croix d'argent.
victor-emmanuel.gif

C'est cet emblème qu'utilisa Edoardo Bianchi pour son entreprise de construction de bicyclette:
bianchi.jpg

mercredi 1 juillet 2015

Chevrolet

1911: Le fondateur de General Motors, William Crapo Durant, vient d'être évincé de son siège de président à la suite de problèmes financiers. Pour prendre sa revanche contre General Motors, il prépare deux attaques: en premier, il contacte Louis Chevrolet, célèbre pilote de course automobile d'origine suisse, pour réaliser une voiture de tourisme qui portera son nom. En deuxième, il poursuit son idée d'une voiture économique pouvant concurrencer la Ford T. Pour cela, il achète les actifs de la société en déficit Flint Wagon Works pour créer avec l'aide de William H. Little la Little Motor Car Company, chargée de construire la petite voiture économique.

Le 30 mai 1911, l’annonce était faite qu’une usine de la compagnie Durant-Chevrolet allait être construite. Quelque temps plus tard, en novembre 1911, le nom de la compagnie changea pour Chevrolet Motor Company of Michigan. La Chevrolet Classic Six 1911 fut le premier véhicule Chevrolet à être vendu, et elle coûtait 2 150 $, soit beaucoup plus que le modèle T de Ford à 850 $.
Chevy_logo_1911.png

1912: La Little Four, équipé d'un moteur Mason, sort des usines avec un prix de vente à 690 $.
little.jpg

1913: L'entente entre Louis Chevrolet et William C. Durant n'est pas au beau fixe. William C. Durant profite de l’occasion d'un voyage en France de Louis Chevrolet pour fusionner Chevrolet avec Little. Dès son retour de France en décembre 1913, Louis Chevrolet quitta l’entreprise en laissant son nom et ses voitures. Louis Chevrolet parti, William C. Durant fusionne toutes ses autres firmes (Mason Motors et Republic Motors of Michigan) avec Little-Chevrolet.



Le logo de Chevrolet connu comme étant le « bowtie » (nœud papillon) apparait à cette date.
Chevy_logo_1913.png

Il y a plusieurs théories quant à son origine:
La théorie la plus populaire est que William C. Durant aurait visité un hôtel à Paris en 1908 et qu’il aurait vu une forme semblable au logo actuel sur du papier-peint. Il aurait alors déchiré une partie du papier-peint et l’aurait amené avec lui aux États-Unis, où il aurait dit à des amis que ça ferait une belle plaque pour mettre un nom de marque de voiture.
Une autre version, celle de la fille de William C. Durant, dit que Durant dessinait souvent des plaques pour ses voitures sur des bouts de papier pendant le souper. Ce serait entre la soupe et le poulet frit qu’il aurait dessiné le logo de Chevrolet.
Une autre version, cette fois-ci provenant de la femme de William C. Durant, dit que c’est lorsqu’ils étaient en vacances en Virginie que Durant aurait vu le logo dans un journal, et qu’il aurait dit à sa femme que ça ferait un bel emblème pour les voitures Chevrolet. Cependant sa femme ne se souvenait pas comment était utilisé le logo dans le journal.
Une autre version également très probable, ce serait que le logo soit en fait une sorte de croix suisse puisque l'un des fondateurs (Louis Chevrolet) est d'origine suisse.
Finalement, une entreprise qui vendait des briquettes de charbon avait fait une publicité en 1911 où son logo ressemblait étrangement à celui de Chevrolet, mais avec le mot Coalettes écrit dans le nœud papillon. Il est possible que William C. Durant ait copié ce logo.
coalettesad.JPG

1915: La Chevrolet 490 (pour son prix, 490 dollars) concurrence la Ford T et multiplie ses ventes par neuf en deux ans, passant de 13 500 à 111 500 entre 1915 et 1917. Devenu un géant de l’automobile américaine, Chevrolet finance le gigantesque raid boursier sur General Motors.

1917: William C. Durant échange ses actions Chevrolet contre des actions General Motors et redevient le patron de GM.

1918: Chevrolet devient une division de GM, tout en conservant une grande autonomie.

1920: La crise économique minant l'action GM, William C. Durant est évincé définitivement de la présidence.

1950: 1,5 million de véhicules produits dans l'année font de Chevrolet le premier constructeur mondial. Chevrolet1950.png

1953: La marque se distingue en lançant la Corvette, un cabriolet (décliné plus tard en coupé) sportif « à l'européenne ».
chevy_c1_corvette_logo_53.jpg

2004: La nouvelle Malibu est la première à porter la nouvelle version du badge en doré à liseré argenté. Ce logo sera utilisé sur tous les voitures et camions produits par Chevrolet
Chevrolet2004.jpg

2008: Suite à la faillite de GM lors de la crise économique, c'est principalement grâce aux divisions Chevrolet et GMC que la compagnie a pu survivre.

Source: http://home.earthlink.net/~scrippsbooth/chevbowtiehistory.html

mardi 19 mai 2015

Scanie

La Scanie (en suédois et danois Skåne) est une province historique de Suède, située à l'extrémité sud du pays. La Scanie est séparée du Danemark par le détroit de Sund. La Scanie faisait partie intégrante du Danemark jusqu'au traité de Roskilde de 1658. La ville principale est Malmö.

scanie.png Les armoiries de la Scanie ont été créées en 1660 suite à la mort du Roi Charles X Gustave de Suède, toutes les provinces du royaume devant envoyer une délégation solennelle pour les funérailles, il se trouve nécessaire pour l’ordonnancement du cortège que chacune soit précédée de ses armoiries. A cette époque, la Scanie n’ayant pas encore d’armoiries propres, on décide de lui en attribuer en hâte, et pour ce faire, il est simplement décidé d’utiliser des armes directement dérivées de celles de Malmö, ville principale de la province, en modifiant juste les couleurs. Du coup, la Scanie reprenait la tête de griffon, sur fond or cette fois, avec par voie de conséquence, modification de la couleur des attributs secondaires (pour que la couronne et autres attributs ne soient pas du même métal que le champ), donnant pour blasonnement : d’or, à la tête de griffon de gueules, langué et couronné d’azur.

En 1397, le Danemark, la Suède et la Norvège s'unissent dans l'union de Kalmar. Éric de Poméranie devenu roi, contribua fortement au développement de la ville de Malmö. Il créa la taxe de l'Öresund, renforça les défenses le long des côtes du détroit et en 1437, il donna à Malmö ses armoiries: d’argent, à la tête de griffon de gueules, langué et couronné d’or. Ces armoiries sont des dérivées des armes de la Maison de Poméranie d'où est issu le roi.

Malmo_fulla_vapen.png 

On retrouve la tête de griffon dans les logos des constructeurs automobiles Scania et Saab.

Le drapeau de la Scanie est une croix scandinave avec les couleurs de livrée du blason: jaune et rouge. Il a été créé dans les années proches de 1870.
Flag_of_Skane.png

samedi 9 mai 2015

Modène

L'emblème de Modène date de l'époque où les villes du nord de l'Italie se groupèrent dans la Ligue Lombarde contre l'empereur Frédéric Barberousse (1167). La première preuve documentaire de son utilisation remonte à 1327 dans les Statuts de la commune de Modène, une illustration présente Saint Geminiano monté sur un cheval couvert d'un manteau jaune à croix bleu.
Modena_-_Statuta_Civitas_Mutine__1327__Particolare_San_Geminiano.jpg
La croix bleu est représentée gironnée depuis 1525. Cela donne un effet "trois dimensions" à ce dessin.

La république urbaine prit fin à la suite du conflit entre les Guelfes et les Gibelins, les Princes de la Maison d'Este gagnèrent le gouvernement de la ville. Leur armoiries devinrent alors l'emblème officiel de Modène.
Modene-este.gif

D'azur, à l'aigle d'argent, becquée, languée et couronnée d'or.

En 1796, les troupes de la République Française envahirent la ville. Elle est rattachée à la République Cisalpine, puis au Royaume d'Italie. Hercule III, dernier Duc de la Maison d'Este laisse à sa mort en 1803, ses droit sur ses possession, à son gendre, l'Archiduc Ferdinand d'Autriche, qui devient alors Duc de Modène. En 1815, après la fin des guerres napoléoniennes, le drapeau officiel devient alors un mix entre les couleurs autrichiennes et celles de la maison d'Este. it_mod.gif
En 1859, le Duché de Modène est rattaché au Royaume de Sardaigne.
Modena-Stemma.png
Le blason municipal est reconnu officiellement en 1934: D'oro, alla croce d'azzurro accollato da due trivelle di ferro e oro in croce di Sant'Andrea, sormontato da una corona aurea ducale tempestata di gemme sostenente nove fioroni d'oro, cinque visibili, caricato ciascuno di una perla nel cuore. Motto “Avia Pervia”.

Les équipes sportives de Modène utilisent le jaune et le bleu comme couleurs. On peut citer le Modena Football Club
modena2014.jpg
et le Pallavolo Modena
modena1987.jpg
Enzo Ferrari, natif de la ville, a utilisé le jaune comme fond du logo de sa société Scuderia Ferrari.