Logographie:

Chine (1) 蓝 (lán) référence à la plante indigo
Japon (9) 青 (ao) (bleu ou vert)
Corée (20) 푸른 (pureun)

Alphabétique:

Espagnol (2) azzuro, celeste (bleu clair)
Portugais (7) azul
Français (10) bleu
Italien ( 21 ) blu, azzuro
Anglais (3) blue
Allemand (13) blau
Russe (8 ) синий, sínij (« bleu foncé »), голубой, golouboï pour bleu clair)
Turc (17) mavi
Vietnamien (14) xanh (bleu ou vert)
Javanais (12) biru

abjad

Arabe (4) أَأزرق• (āzraq) (feminin zarqa )
Ourdu (20) نیلا
Farsi (âbi)آبی

abujida

Bengali (5) নীল
Hindi (6) नीला (nīlā)
Landa/Pendjabi (11)
Telegou (15) నీలము
Tamoul (18) நீலம் (ta) (nīlam)

Le mot bleu provient du proto-germanique blao.
C'est la même origine pour le néerlandais blauw, l'allemand blau
Les Anglais disent blue, en provenance du normand blu.

Les Espagnols disent azul de l’arabe andalou lazawárd, issu de l’arabe لازورد, lāzaward (« lapis lazuli »), dérivé du persan لاجورد, lajward, issu du sanskrit राजावर्त, rājāvarta.
Le bleu ciel est appelé celeste pour les Espagnols.

Les Italiens ont empruntés les mots blu au français pour le bleu et azzurro aux Espagnols pour le bleu clair.

Le mot latin caeruleus signifiant bleu mais aussi obscur n'a pas eu de continuation hormis l'adjectif cérulé: qui a une teinte d’azur.

Les Tchèques disent siný pour bleu pâle, du vieux slave синь, sinъ (« bleu pâle ») qui donne siny (« bleu pâle ») en polonais, син, sin (« bleu ») en bulgare, синий, sínij (« bleu foncé ») en russe ; plus avant, apparenté à shine (« briller ») en anglais.

Les Russes disent golouboï pour bleu clair, mot qui sert aussi à désigner les homosexuels. Dans les bleus, la nuance « bleu ciel » (Golouboï) a un statut particulier car elle est considérée comme une couleur à part entière et génère un grand nombre d’associations dans l’imaginaire collectif. D’une part, elle servait à désigner le sang bleu, le sang noble, l’appartenance à la noblesse et à l’aristocratie. Puis, à l’ère soviétique et surtout dans les années 1960, le « bleu clair » a été assimilé au romantisme aventurier de la conquête du Grand nord (une chanson populaire de l’époque évoque les « Villes bleues » et appelait la jeunesse à partir sur les chantier de Sibérie pour construire un avenir radieux). Les « rêves bleus » correspondaient à ces illusions d’un avenir meilleur. Et l’émission la plus regardée à la télévision soviétique s’appelait « La flamme Bleue » en référence à la couleur de l’écran noir et blanc du poste de télévision.
Or, durant les vingt dernières années, ce mot a connu un revirement inattendu. En effet, « golouboï » est devenu l’euphémisme le plus répandu pour désigner les homosexuels (dès qu’il a été possible d’en discuter publiquement). Et cela s’est propagé jusqu’au dessin animé soviétique somme toute innocent, « Le chiot bleu » (qui parle d’un petit chien solitaire, que personne n’aime) en le teintant d’une connotation érotique que les auteurs étaient loin de pouvoir envisager à l’époque de sa création.

Les Tchèques disent modrý pour bleu du vieux slave modъr qui donne moder en slovène, modar en serbo-croate, modry en polonais. Le mot manque dans les langues slaves orientales. On pense qu’il est apparenté au latin madere (« mouiller ») avec le suffixe adjectival -er, il y a eu une évolution de sens depuis « mouillé » vers « qui a la couleur de l’eau », « bleu ».

Les Bretons ont un seul mot pour bleu et vert: glas.

Les Japonais avaient le mot 青, ao pour bleu comme pour vert. Il désigne actuellement le bleu. Aujourd’hui on dit plutôt 緑,midori pour le vert.
en japonais, l'idéogramme 青 qui signifie donc bleu est aussi utilisé pour désigner quelqu'un qui est encore "jeune" dans une activité. "Kare wa mada sukoshi aoi desu ne": "il est encore un peu bleu (jeune)"...
Et de façon plus générale, il existe le mot 青春, qui se lit "seishun". Littéralement, ces deux idéogrammes signifient "le printemps bleu". En réalité, ce mot désigne la jeunesse, ou plus spécifiquement de l'adolescence. Les amateurs de manga savent que ceux qui ont pour cible les ados sont appelés "seinen" (青年). Le bleu est donc la couleur de ce qui est (encore) jeune.

Les grecs disent: : κυανός (kianós). En grec ancien, Apparenté à καίω, kaíô (« brûler, incendier ») ; il désigne un éclat sombre, voir κυανόχρους, kuanokhrous (« de couleur sombre, au sombre regard »)
Comme en français avec fauve, il est sémantiquement rattaché à des animaux carnassiers, κύων, kúôn (« chien »), куна, kuna (« martre »), etc.
Il a donné cyan (bleu-vert lumineux) très éloigné du bleu sombre grec.

en hébreu: כחול Kaxol, bleu, à la même racine que khol, le maquillage des yeux
Tchelet, תכלbleu clair est la couleur du drapeau avec le blanc. Ce bleu provient d'un coquillage qu'on ne trouve qu'entre Haïfa et Tyr.

Les Arabes disent أَأزرق• (āzraq) (feminin zarqa )
Zarka (la bleue) est une ville de Jordanie. Le plus grand camp de réfugiés palestiniens en Jordanie se trouve à Zarka, et la ville elle-même compte une importante population palestinienne, autour de 50 % de ses habitants sont en effet originaires de l'autre rive du Jourdain.
Aussi en Jordanie, le château bleu Qasr al-Azraq est construit sur le basalte noir local, en une structure carrée, avec des murs longs de 80 mètres, entourant une grande cour centrale.

En hindou, bleu se dit नीला (nīlā). C'est le nom du roi des singes qui aide Rama dans la Ramayana. C'est le bleu indigo.(qui vient d'Inde).