En 2006 donc, la Thaïlande célébrait le jubilée du roi : soixante ans de règne et une année tout en jaune, car le monarque est né un lundi, jour de la lune. Mais cette année là a été marquée par un autre événement : le renversement du Premier Ministre Thaksin Shinawattra par un « coup » militaire soutenu par des « chemises jaunes » se réclamant du roi.

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Plus tard, par opposition à ces « jaunes », sont nés les « chemises rouges », fervents partisans de l’ex « Premier » Thaksin. Les « jaunes » (PAD: People’s alliance for democracy) et les « rouges » (DAAD: Democratic alliance against dictatorship), frères ennemis, manifestent régulièrement à Bangkok, vêtus de leur couleur et avec plus ou moins de violence, depuis septembre 2006.

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La base des « jaunes » est issue de la classe moyenne et supérieure du pays et se considère comme l’élite de la nation, tandis que la base des « rouges » est constituée d’ouvriers et de paysans du nord (Thaksin est né à Chiang-Mai) et du nord-est (Isan), la province la plus pauvre du pays. Pour simplifier, les « jaunes » souhaiteraient qu’aux prochaines élections, les votes des « rouges » n’aient pas la même valeur que les leurs, élite oblige !

Les « jaunes » considérant les « rouges » comme incultes, bon, ici on dit plutôt « baan nok » (un terme un peu méprisant qu’on pourrait traduire par « plouc »). Deux camps, deux couleurs…

Source: http://michjuly.typepad.com/blog/2010/02/importance-du-choix-des-couleurs-en-tha%C3%AFlande.html