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Tag - identification

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mercredi 17 janvier 2018

Les couleurs identificatrices (2):le nombre maximum utilisable

Kenneth Kelly, dans son livre Color Eng. de 1965, pense que 22 est le nombre maximum pour une personne "normale" et que 9 couleurs peuvent être discriminées même par les personnes ayant un défaut de vision.

kelly_s.jpg

Robert et Ellen Carter vérifièrent dans l'espace de couleur CIE L*u*v* que pour être discriminées 2 couleurs doivent être éloignées de plus de 40CIE L*u*v* unités.
Ils proposèrent une palette de 25 couleurs séparées d'au moins 51.6 unités.

Discriminer une couleur est une chose. La nommer, une autre. Le Natural Color System part des 6 couleurs élémentaires d'Herring: jaune, rouge, bleu, vert, blanc et noir et le transforme en un système cohérent de 27 couleurs.

colour_zone_system_s.jpg

Paul Green-Armytage, en 2010, propose un alphabet de 25 couleurs (+1 pour le fond) utilisable. Pour aider à la reconnaissance des couleurs, il leur donne un nom commençant par la lettre qu'elles identifient.

alphabet_green-armytage_s.jpg

B pour bleu, R rouge, Y jaune, G vert, P rose sont évidents pour un anglophone.
Mais ebony (ébène) pour noir, iron (fer) pour gris et orpiment (espèce minérale utilisé en pigment) pour orange sont moins évident.
Quand aux autres termes, il faut avoir de la culture:
Damson ou prune de Damas est le nom anglais de la quetsche.
Honeydew est un melon ou un miellat
Mallow est la plante mauve
Quagmire se traduit par bourbier
La xantine est un pigment de la famille des purines.
La zinnia est une plante d'Amérique.

voir: A Colour Alphabet and the Limits of Colour Coding de Paul Green-Armytage
http://vladowiki.fmf.uni-lj.si/doku.php?id=notes:rcolor

mardi 16 janvier 2018

Les couleurs identificatrices (1):les lignes du métro parisien

Les couleurs d'identification des lignes de métro sur un plan, couleurs qui peuvent se retrouver dans la signalisation des stations, dépendent pour une grande majorité des possibilités technologiques de reproduction.
Sur un plan noir et blanc de 1914, pas de couleur d'identification.
m_paris_1914_s_large.jpg

Sur de l'impression 4 couleurs (1930), il faut compter une couleur de base (blanc) et 3 couleurs actives (rouge bleu noir). Les différentiations supplémentaires se font par ligne continue et ligne pointillée. 2 lignes qui ne se croisent pas peuvent avoir la même couleur.
m_paris_1930_small.jpg

Plus l'impression s'améliore, plus on a de couleurs. Sur ce plan de 1936, on a du rouge, bleu, vert, marron, violet. Le blanc est la couleur de fond. Le jaune n'est pas retenu car non suffisament discriminant du blanc. Le noir écrit les noms de stations et indique une ligne annexe. Nous avons 6 couleurs.
lagoute1936_small.jpg

En 1978, révolution. Les moyens permettent une plus grande quantité de nuances: jaune, orange, marron, vert clair, vert foncé, violet. Le rouge et le bleu sont affectées aux nouvelles lignes de RER. 8 couleurs pour 14 lignes font que certaines lignes ont les mêmes
m_paris_1978_small.jpg

2013, le nuancier RATP est divulguée. Il comporte 16 couleurs.
nuancier.jpg

Chaque ligne a sa couleur. Pas de limite de reproduction, les codes s'adressant à des écrans, les références peuvent être discriminées.
m_paris_1978_small.jpg

Ceci pose la question: quelle est le nombre maximum de couleurs à ne pas dépasser pour que celles-ci puissent être toujours identifiables ?

voir:http://www.le-cartographe.net/blog/archives/107-la-representation-cartographique-du-metro
http://ateliertally.com/harry-beck-the-paris-connection/
https://twitter.com/pppaulppp/status/233494124781789185