Au XVIIe siècle, le travail de mise en ordre et de classification de la nature aboutit aux premières taxinomies qui, organisant de manière logique les organismes vivants pour la commodité des chercheurs. Elles vont s'accompagner presque indépendamment de classifications des êtres humains servant cette fois-ci des intérêts davantage géopolitiques que scientifiques.

En 1684 dans La Revue des Savants, le médecin et philosophe François Bernier, se propose à cette occasion de rompre avec la logique géographique qui prévalait jusqu’alors dans l’appréhension des groupes humains. Il avance l’idée que les hommes puissent être classés selon leurs caractéristiques physiques, en distinguant « quatre ou cinq races humaines ». auquel il donne des noms de couleurs.
Le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), posant les bases de la systématique moderne, distingue en 1758, quatre races différenciées au sommet de l’ordre des « anthropomorpha » (les futurs primates) : Européens, Américains (nous dirions aujourd'hui Amérindiens), Asiatiques et Africains. Ces 4 races sont associées à la couleur de leur peau blanc, rouge, jaune et noir.
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Ces travaux vont faire apparaître un certain nombre d'excès dans l'interaction entre races tels l'apartheid et le racisme anti-blanc.

L’apartheid (mot afrikaans partiellement dérivé du français, signifiant « séparation, mise à part ») était une politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées. Il fut conceptualisé et introduit à partir de 1948 en Afrique du Sud par le Parti national, et aboli le 30 juin 1991.
La politique d'apartheid se voulait l'aboutissement institutionnel d'une politique et d'une pratique jusque-là empirique de ségrégation raciale (Pass-laws, baasskap et colour bar), élaborée en Afrique du Sud depuis la fondation par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales de la colonie du Cap en 1652. Avec l'apartheid, le rattachement territorial (puis la nationalité) et le statut social dépendaient du statut racial de l'individu.

APARTHEID INDICATION

La politique d'apartheid fut le « résultat de l'anxiété historique des Afrikaners obsédés par leur peur d'être engloutis par la masse des peuples noirs environnants ».
Les lois rigides qui en résultèrent, « dictées par une minorité blanche dynamique obsédée par sa survie » en tant que nation distincte, furent ainsi le résultat d'une confrontation, sur une même aire géographique, d'une société sur-développée, intégrée au premier monde avec une société de subsistance, encore dans le tiers monde, manifestant le refus de l'intégration des premiers avec les seconds.

Comme les autres formes de racismes, le racisme anti-blanc peut se manifester au travers d'injures, de diffamation, de harcèlements, d'agressions (y compris de meurtres et de viols) ou de discriminations.
Aux États-Unis, il a notamment été exprimé par des groupes nationalistes noirs. Au Zimbabwe, le président Robert Mugabe a mis en place une politique raciste visant à exproprier et chasser les Blancs. En Afrique du Sud, un chant incitant à tuer des fermiers blancs a été condamné par la justice, alors que des fermiers sont régulièrement assassinés dans ce pays.
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