Les guelfes et les gibelins sont deux factions médiévales qui s'opposèrent militairement, politiquement et culturellement dans l'Italie des Duecento et Trecento.
À l'origine, elles soutenaient respectivement deux dynasties qui se disputaient le trône du Saint-Empire : le parti Guelfe appuyait les prétentions de la dynastie des « Welf » et de la papauté, puis de la maison d'Anjou, le parti Gibelin, celles des Hohenstaufen, et au-delà celles du Saint-Empire.

En 1289, les Guelfes de Florence battent les Gibelins et les expulsent de la ville.

La paix ne va pas durer. Les familles guelfes des Cerchi et des Donati vont se disputer le pouvoir.

L'incident précurseur eut lieu dans la ville voisine et vassale de Pistoia.
En 1294, la famille Cancelleri, du parti guelfe, se déchire: les enfants d'un premier lit aux cheveux blancs contre ceux d'un deuxième lit aux cheveux noirs.
En 1296, les fauteurs de troubles sont exilés à Florence.
Simeone da Pantano, chef de la faction noire est un ami de Corso Donati.
Schiatta Amati, le chef des blancs s'allie aux Cerchi.

Le 1er mai 1300, une échauffourée entre les plus jeunes membres des deux familles a lieu sur la Piazza Santa Trinita à Florence: Ricoverino de Cerchi coupe le nez d'un partisan des noirs.

Les Guelfes noirs, très proches de Boniface VIII, vont prévaloir sur les blancs, incapables de se défendre convenablement, et Charles de Valois, venu de France en appui du pape, investira Florence sans rencontrer aucune résistance.

Dès janvier 1302, on commence à exiler les blancs (à Ravenne notamment), dont Dante Alighieri, ainsi que le père de Pétrarque (Pétrarque, l'écrivain, naquit pendant cet exil).



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Les Guelfes noirs se partagèrent ensuite entre tosinghi et donateschi, partisans de Rosso della Tosa et de Corso Donati.

Corso Donati, surnommé " il grande barone" fut assassiné en 1308.
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Les villages de Corsini Neri et de Corsini Bianchi, près de Pistoia, existent toujours et vivent depuis le 14e siècle en rivalité.